Le Défi Wind de Gruissan, un challenge pour les sauveteurs

Une centaine de béné­voles a pris part au dispo­si­tif de sécu­rité mis en place par la SNSM autour de cet événe­ment, qui a rassem­blé 1 800 parti­ci­pants au mois de mai.

Course de plusieurs windsurfs
Les sauveteurs ont assuré la sécurité de 1 800 sportifs pratiquant différentes disciplines, notamment le windsurf © SNSM

Assu­rer la sécu­rité de 1 800 spor­tifs et du public venu les encou­ra­ger pendant dix jours : le Défi Wind de Gruis­san (Aude) est un chal­lenge pour les sauve­teurs de la SNSM. Plus d’une centaine de béné­voles a sillonné la plage des Chalets du 20 au 29 mai 2022 lors de cet événe­ment où s’en­chaînent des compé­ti­tions de kite­surf, de wing foil et de wind­surf. « C’est l’une des plus impor­tantes sécu­ri­tés nautiques dont se charge la SNSM », indique Guillaume Turpin, inspec­teur adjoint des nageurs sauve­teurs.

Ce « Wood­stock du wind­surf » rassemble des compé­ti­teurs venus du monde entier se frot­ter à la tramon­tane. Profes­sion­nels et amateurs confon­dus tirent des bords de 20 ou 40 kilo­mètres entre Gruis­san et Port-la-Nouvelle, avec un vent souf­flant parfois à plus de 40 nœuds. Un événe­ment à haute inten­sité, qui néces­site, à son apogée, la présence simul­ta­née de 60 sauve­teurs et 30 moyens nautiques (Jet-Skis®, bateaux pneu­ma­tiques et semi-rigides). Cette course pour­rait diffi­ci­le­ment avoir lieu sans l’en­ga­ge­ment des Sauve­teurs en Mer, qui en assurent la sécu­rité depuis 2001.

« Le plus grand défi, c’est de parve­nir à coor­don­ner ces 60 personnes, souligne Émilien Audouy, le direc­teur du centre de forma­tion et d’in­ter­ven­tion (CFI) de Toulouse, en charge du dispo­si­tif prévi­sion­nel de secours. Une impor­tante logis­tique est aussi néces­saire pour rassem­bler tout le maté­riel dont nous avons besoin sur place. » À tel point que l’or­ga­ni­sa­tion de l’opé­ra­tion débute plus de six mois avant.

820 remorquages, 70 personnes soignées et 7 évacua­tions

Cette année, les béné­voles du CFI de Toulouse étaient épau­lés par ceux des CFI de Pala­vas-les-Flots et de Bayonne, ainsi que des stations SNSM de Port-la-Nouvelle et de Gruis­san. Ils étaient autant présents sur l’eau que dans le village, composé de dizaines de tentes où se pres­saient des milliers de visi­teurs.

Une expé­rience très forma­trice pour les jeunes nageurs sauve­teurs, dont c’est souvent la première parti­ci­pa­tion à un dispo­si­tif de cette enver­gure. « Les trois-quarts des sauve­teurs qui s’y trouvent partent ensuite sur les plages pour la saison, pour­suit Émilien Audouy. Ils sont notam­ment dans les condi­tions idéales pour mettre en appli­ca­tion la récu­pé­ra­tion des pratiquants et de leur maté­riel. Un sauve­teur en Jet-Ski® en a remorqué entre 60 et 70 en trois jours ! Sur toute la durée du dispo­si­tif, nous avons effec­tué 820 remorquages, soigné 70 personnes et procédé à 7 évacua­tions. »

Article rédigé par Nico­las Sivan, diffusé dans le maga­zine Sauve­tage n°161 (3ème trimestre 2022)